Apprendre à déconnecter

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Avec la mobilité croissante des appareils numériques, les écrans sont partout. La surexposition comporte toutefois des risques, notamment chez les enfants. 

Le numérique n’a jamais pris autant de place dans nos vies. Avec le développement des nouvelles technologies, l’information, les films, séries ou autres divertissements sont accessibles sur des écrans de toutes tailles, mobiles ou fixes. À la maison, dans les transports, au travail ou encore à l’école, les écrans sont accessibles partout.

Or la surconsommation des écrans n’est pas sans risque pour la santé, qu’elle soit physique ou mentale. Ainsi, la surutilisation aux écrans contribue au risque de surpoids et d’obésité, notamment chez les jeunes, qui bougent moins, malgré la mobilité des appareils numériques. Les écrans produisent aussi une lumière bleue qui retarde la libération de la mélatonine, une hormone nécessaire à l’endormissement, aboutissant à une dégradation de la qualité du sommeil. 

Sans diaboliser les appareils numériques, il convient donc d’en faire un usage raisonné. En ce sens, le rôle des enseignants est déterminant pour sensibiliser le jeune public aux usages des écrans

On considère globalement que l’on parle d’usage excessif lorsqu’une personne passe plus de 4 heures par jour sur son téléphone mobile pour des activités de loisir. Cela exclut donc les heures passées à travailler ou étudier à l’aide des appareils numériques. 

Pour les spécialistes, attendre et s’ennuyer est une activité importante, qui permet notamment de faire travailler son imagination. Avec les écrans présents partout et tout le temps, il est de plus en plus rare de se retrouver dans ce type de situation, ce qui a un impact sur le développement de l’esprit. 

Les écrans ont un pouvoir d’attraction très fort sur les enfants et les adolescents car ils proposent un choix d’activités presque illimité. Il peut donc être difficile de les intéresser à autre chose. C’est aussi l’une des raisons pour lesquelles le numérique en classe permet de mieux garder leur attention et de les intéresser à différents sujets pédagogiques.  

Du côté des parents, il est tout à fait possible de trouver le bon équilibre entre les écrans et d’autres loisirs. Dans la sphère privée, pour limiter le temps d’exposition des enfants, il est important que les parents envisagent leur démarche de manière globale, en étant clairs sur ce qu’ils veulent. Il s’agit ainsi d’établir de véritables règles et de s’y tenir. Il est par exemple peu recommandé de mettre un enfant devant un écran pour « avoir la paix », au restaurant, par exemple. 

Anne Peymirat, auteure de Débranchez vos enfants (éditions FIRST), préconise d’éviter les écrans avant trois ans, puis d’adapter ce temps à l’âge de l’enfant : une demi-heure par jour entre 3 et 8 ans et une heure au-delà, avec des jours sans écrans et d’autres avec un peu plus de temps consacré à cette activité. 

Pour rassurer les parents sur l’utilisation des tablettes fournies par l’établissement scolaire, des solutions existent. Ainsi, un outil de gestion de parc numérique permet à l’établissement de paramétrer plusieurs fonctionnalités et applications à distance. Pour contrôler le temps d’écran de l’enfant, les administrateurs peuvent programmer un blocage de l’appareil sur certains créneaux horaires.

Il est possible de mettre en place des habitudes plus saines, d’apprendre à être efficace plutôt qu’occupé. Cela demande de la discipline et une gestion rigoureuse au quotidien. Voici plusieurs pistes pour mieux utiliser son temps d’écran

Premièrement, du côté de la réflexion : 

  • poser un regard sur son usage du numérique et prêter attention aux répercussions du numérique sur sa vie ; 
  • se demander qu’est-ce qui fait que je saisis mon téléphone (élément déclencheur) et trouver des solutions de remplacement non numériques (sortir à l’extérieur, faire du sport, des activités créatives, la cuisine, etc.) ; 
  • en parler avec son entourage, réfléchir avec eux.

Ensuite, en passant à l’action :

  • en se donnant de nouvelles habitudes numériques : prévoir un moment dans la journée pour regarder et traiter ses courriels, se débrancher complètement à certains moments (en voiture, le soir ou les fins de semaines) ;
  • en changeant son environnement (déterminer des zones interdites : voiture, salle de bains, chambre à coucher, etc., couper le son, se créer une bulle) ;
  • en planifiant des activités afin de s’assurer de décrocher réellement.

Enfin, en « faisant le ménage » dans ses appareils numériques : 

 

  • faire un tri des applications et supprimer celles qu’on n’utilise pas ;
  • réviser sa page d’accueil pour garder les applications les plus utiles au quotidien ;
  • rassembler les applications professionnelles ensemble ;
  • se désabonner des newsletters qu’on ne lit pas.
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Un article de idruide publié le 22 Avr. 2022
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